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Pour ce premier numéro de Paroles de lecteurs, ce sont 3 lectrices du club de lecture qui ont tenu à nous partager le livre qui les a le plus marqué en 2024.
Veiller sur elle / Jean-Baptiste Andréa

Le livre qui m'a le plus marqué et que j'ai vraiment adoré en 2024 est Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andréa pour lequel il a d'ailleurs eu le prix Goncourt (vraiment très mérité). Le livre est une fresque, une épopée romanesque et pourtant il est très dur ... Mais écrit avec beaucoup de poésie. Il raconte l'histoire de Mimo, dans l'Italie du Nord du 20ème siècle. Mimo est né nain mais il a des doigts en or, il sera sculpteur et fera la rencontre de Viola, riche aristocrate, son âme sœur, que tout sépare. C'est douloureux et magnifique à la fois.
Nadine
Le temps des chimères / Bernard Werber

J'ai toujours adoré les romans visionnaires non pas utopiques, mais ceux qui se basent sur des réalités scientifiques et susceptibles de devenir réalité. Bernard Werber associe le roman, la science et la philosophie ... Un régal ! Voici l'histoire en quelques mots. Nous sommes au lendemain d'une troisième guerre mondiale qui a anéanti notre planète et la plupart des humains ... Heureusement, une jeune scientifique a su créer des hybrides homme/animal qui vont pouvoir résister aux changements climatiques et, on l'espère, pouvoir reconstruire le monde. Ces trois sortes d'hybrides sont dotés de l'intelligence de l'Homme mais des capacités de l'animal. L'hybride Chauve-souris peut voler et resister aux tremblements de terre. L'hybride dauphin va nager et survivre aux inondations Et enfin, l'hybride taupe va creuser des souterrains et se protéger des radiations létales. Vont-ils être capables de vivre en harmonie et de sauver la planète ? L'observation des espèces animales nous prouve à travers les siècles qu'elles sont capables de modifier leur anatomie et comportement afin de s'adapter aux changements de leur lieu de vie. L'Homme en est bien incapable ... Ces dernières années, la recherche génétique a fait des progrès considérables que l'ont tait souvent. Au Japon, on est parvenu à greffer des cellules humaines sur des porcs et des lapins, mais l'éthique limite la survie de ces hybrides (avant destruction) d'abord à 14 jours, ensuite à 28 jours, mais pour combien de temps encore ...? L'Homme - depuis la nuit des temps - combat sa propre espèce, s'autodétruit pour le pouvoir, la domination, le territoire et il n'a pas encore appris de ses erreurs. Au contraire, certaines espèces animales s'organisent en sociétés où les groupes ont un rôle bien défini dont l'objectif est la survie en communauté. Je retiens tout particulièrement une phrase de Bernard Werber : "La vraie révolution n'est pas l'évolution de la science mais bien l'évolution de la mentalité de l'Homme."
Muriel
La nuit des pères / Gaëlle Josse

Je l'ai d'abord apprécié pour son style : une écriture dépouillée, précise, poétique même dans les descriptions. "A l'ombre de ta colère, mon père, je suis née, j'ai vécu et j'ai fui. Aujourd'hui, me voici de retour. J'arrive et je suis nue. Seule et les mains vides. Il y a longtemps que je ne suis pas venue. Une éternité ..." Quelques phrases courtes, des mots justes et on entre tout de suite dans le vif du sujet. J'ai également été intéressée par le thème : les relations entre les membres d'une famille, relations entachées par un non-dit. La sensibilité avec laquelle la romancière traite le sujet m'a également beaucoup plu. La construction du roman est aussi intéressante. C'est un récit à trois voix. On peut toutefois déplorer l'absence de prise de parole de la mère. C'est un roman court (187 pages) qui se termine sur une note d'espoir.
Thérèse
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